Louis-Jules Mancini-Mazarini – Duc de Nivernais (1716-1798) – Homme politique, poète, fabuliste, naquit à Paris le 16 Décembre 1716. Fils du 45ème. Duc de Nevers François Mancini. Il fut élu à l’académie française le 8 Novembre 1742, sous le règne le Louis XV, alors âgé de vingt-sept ans. A l’académie il fut très souvent médiateur entre le Roi et la Compagnie. Lors des visites du Prince de Brunswick en 1766 et du Roi du Danemark Christian VII en 1768, il donna lecture de plusieurs de ses fables.
FABLES :
- Cassandre Prologue
- Le Père et ses deux Fils
- Le Chien mal secouru
- Le Rat et l’ Idole
- Le Coq déplumé
- Le trésor et les souhaits
- Le vautour et la tortue
- L’Aigle et le Pélican
- L’émerillon et l’araignée
- Le Poirier et l’Épine
- Les Ananas
- Les oiseaux de passage
- La génisse sacrifiée
- Le siagos, le mage
- Les Fruits du Marché
- L’Homme aveugle et sourd
- Le Fou du Roi
- La Cavale et le Petit
- L’Enfant et le Matin
- Le Singe et la Planche
- Le Rouge-gorge et la Corneille
- Le Merle et ses Enfants
Préface : Le but d’une préface est ordinairement, si je ne me trompe, de faire connaître au Public les sentiments de l’Auteur sur les ouvrages qu’il lui soumet. Je me conforme volontiers à cet usage respectueux, et je vais faire avec sincérité ma confession.
J’ai toute ma vie cultivé les lettres. L’étude m’a inspiré des idées, je les ai mises par écrit, et j’en ai rempli des porte feuilles où il se trouve des essais en tous les genres : Poésie et Prose, Littérature et Morale, il y a de tout; et au milieu des fonctions, soit militaires soit politiques, qui ont rempli ma vie, j’ai rassemblé la matière de cinq à six volumes. J’ai longtemps résisté aux sollicitations d’amis trop prévenus en ma faveur, qui me pressaient de faire imprimer ces mélanges. Mais à mon âge de quatre-vingts ans on perd la force de résistance comme toutes les autres, et je me suis laissé persuader. Je commence par publier le recueil complet de mes Fables, dont une cinquantaine ont été lues à différentes séances publiques de l’Académie Française, qui m’a fait l’honneur prématuré de m’élire il y a cinquante-trois ans.
Ce recueil contient environ le même sombre de fables que celui du grand Fabuliste Français; et je me fais gloire de sentir que je n’ai que ce seul trait de ressemblance avec l’inimitable La fontaine, que je nie suis bien gardé de prétendre imiter.
Plusieurs de mes sujets sont tirés de différents ouvrages connus , et j’ai eu soin d’indiquer en note les sources où je les ai puisés.
Je suis bien éloigné de m’attendre à des éloges, et je ne le suis pas moins de redouter les critiques. Si ma vieillesse me laisse le temps de les recevoir, j’en profiterai avec plaisir ; et je remercie d’avance les personnes qui m’en adresseront.
Mancini-Nivernois.