Étienne Fumars
Poète et fabuliste XVIIIº
Étienne Fumars, fabuliste français, né près de Marseille, le 22 Octobre 1743, décédé en 1806 à Copenhague. Professeur des belles-lettres françaises à l’Université de Kiel de cette ville. Auteur de fables et de poésies diverses.
– Son principale ouvrage, Fables et poésies en 1807, presque toutes composées pendant son séjour à Paris.
FABLES
- L’Enfant et le Bateau
- Le Troupeau qui voulait de Chien
- L’Aigle et le Cerf-Volant
- L’Arc et l’Enfant
- L’Oiseleur
- L’Âne
- Le Fat et le Perroquet
- Le Mouton et le Chien
- L’Éléphant et le Renard
- L’Ânon
- L’Écolier trop sage
- La Pie et le Corbeau
- L’Ânesse et la Cavale
- L’Amour vainqueur de l’indifférence
- La Sottise
- Messire Jean
- Le lion et le singe
- La lune
- Le taffetas
- L’écureuil et la tortue
- Le pigeon et le héron
- Le chêne et le troupeau
- Les deux roses
- Le lévrier
- Le chapon et le coq
- La pie et le corbeau
- Le chat et les chameaux
- L’Amour-propre qui a la fièvre
- L’Écolier et les Verges
- Le Signe de santé
- Les Flocons de laine
- La Duchesse et son fils au Moulin
- La Maison qui s’écroule
- L’étalage des Bienfaits
- L’Amant et la Mort
- La captivité du Cheval et celle du Lion
- Le Philosophe et la Rose
- Les deux Cordonniers
- La Belle et le Miroir
- L’Agneau
- Le Chapeau et la Pantoufle
- L’Enfant qui ne veut pas dire “A”
- L’Agneau et le Cochon
- Le jeune Guerrier
- Le Joli Chien
- Les deux Ânes
- Le dindon et le margoton
- Le singe qui revient dans son pays
- L’hymen et l’amour brouillés par le luxe
- Le singe et le perroquet
Jean de La Fontaine : Enfin parut le Bonhomme, cet enfant naïf qui s’empara sans scrupule des richesses d’Ésope, de Phèdre et de Pilpay, les arrangea en se jouant, en usa comme il lui plut, n’inventa rien, mais conta tout à sa manière : et sa manière simple, riche et naïve, qui le mit bien au-dessus de ceux qui l’avaient précédé, inspira d’avance une sorte de méfiance contre les fabulistes qui viendraient après lui.
Le ton de bonne foi que La Fontaine prend dans ses Fables, l’air qu’il a d’être persuadé lui-même, sont une source inépuisable de naïveté. Ces petites particularités qu’il n’omet jamais, parce qu’il lui semble avoir été le témoin de ce qu’il raconte; cet intérêt touchant qu’il prend à ce qui arrive d’heureux ou de malheureux à ses animaux, répandent sur son récit un charme inexprimable. Combien de leçons d’une philosophie profonde ne lui fournit-il pas ce don que lui seul a possédé de passer rapidement et d’une manière naturelle d’un extrême à l’autre ; de rappeler les plus grands événements à propos de ce qui arrive au lapin, à la poule, au moucheron! Que d’attraits dans ce style, qui n’omet rien de gracieux, et qui pourtant ne languit jamais ; toujours animé, toujours rempli d’images, toujours enchanteur, dans ce style dont les négligences même sont des grâces ! Quel homme enfin que le Bonhomme ! (Fumars)
Epitaphe de Fumars, écrite sur sa tombe à Copenhague (Danemark)
Ci gît Etienne Fumars,
Bon père, bon époux, bon ami,
Instruisant par ses vertus
Comme par ses lumières et ses talents,
Aimé, honoré par sa nouvelle patrie,
La chérissant à l’égal de la première.
Il a emporté les larmes
De ses parents, de ses amis,
L’estime et les regrets des Danois.
- Fable de Fumars, Fables et poésies en 1807.