Jean de La Fontaine
Poète, moraliste, romancier et fabuliste XVIIº – Livre 2- Jean de La Fontaine
Livres des fables : 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 – 11 – 12
Les fables de Jean de la Fontaine avec des Commentaires et observations de Chamfort et de l’abbé Guillon et d’autres critiques et analystes tels que Louis Moland, Pierre-Louis Solvet, Charles Aubertin, Charles Nodier, Van Hollebeke, etc… – toutes les fables sont illustrées par J.J. Granville et Gustave Doré.
- Contre ceux qui ont le goût difficile
- Conseil tenu par les Rats
- Le Loup plaidant contre le Renard…
- Les Deux Taureaux et une Grenouille
- La Chauve-souris et les deux Belettes
- L’Oiseau blessé d’une flèche
- La Lice et sa Compagne
- L’Aigle et l’Escarbot
- Le Lion et le Moucheron
- L’Ane chargé d’éponges, et l’Ane chargé de sel
- Le Lion et le Rat
- La Colombe et la Fourmi
- L’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits
- Le Lièvre et les Grenouilles
- Le Coq et le Renard
- Le Corbeau voulant imiter l’Aigle
- Le Paon se plaignant à Junon
- La chatte métamorphosée en femme
- Le Lion et l’Ane chassant
- Testament expliqué par Esope
Jean de La Fontaine : Éloge
… d’ingratitude invoque le témoignage de la vache ; les plaintes de celle-ci peuvent-elles être plus touchantes? elle rappelle tous ses services; et avec quel langage? Peut-on- n’en être pas ému? le cœur ne vous parle-t-il pas en faveur de l’animal qui se plaint? Le fabuliste fait de ses animaux ce qu’un dramatiste habile fait de ses acteurs. Il observe les mêmes convenances dans le ton et dans les mœurs; et l’intérêt et l’illusion ne sauraient aller plus loin.
A tant de qualités qui dérivent d’un genre d’esprit qui lui était particulier, de sa manière de concevoir et de sentir, de son imagination.facile et flexible, se joint le charme inexprimable de son style; don précieux qui couronne tous les autres: don précieux de la nature qui l’avait créé grand poète.
Patru, dit-on, voulait détourner La Fontaine de faire des fables. Il ne croyait pas qu’on pût égaler dans notre langue, l’élégante brièveté de Phèdre. Je conviendrai que notre langue est essentiellement…Lire la suite
Fable XI. Le Lion et le Rat
Esope, 221, 98.
Dans la Pantcha-Tantra, il s’agit, non d’un lion, mais d’un éléphant délivré de ses liens par un rat.
On sait avec quelle gentillesse Clément Marot a traité cette fable dans son épître à Lyon Jamet; * combien il y a prodigué de gaieté et de malice! Tous les détails sont charmants. Lorsque le lion, par exemple, a trouvé moyen, par ongles et par dents, de rompre la ratière:
Lors maîte rat échappe vitement,
Puis, met à terre un genouil gentement,
(Œuvres complètes de Jean de La Fontaine par Louis Moland, 1872)
* Voyez, dans la Collection des chefs-d’œuvre de la littérature française, les Ouvres choisies de Marot, publiées par M. Ch.. d’Héricault, page 37.
De La Fontaine, ils ont dit :
Charles Rozan :
La Fontaine a dit lui-même : « L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme : le corps est la fable; l’Âme, la moralité. » Dans la fable, telle qu’il nous l’a donnée, il y a quelque chose de plus : la poésie. — Parmi ceux qui écrivent, qui jugent et qui pensent, M. de Lamartine est le seul peut-être qui ait méconnu La Fontaine. (Journal des demoiselles, Bureau du journal, 1866).
Livre 2e. – Jean de La Fontaine