Jean-Pons-Guillaume Viennet
Poète, fabuliste XVIII° siècle
Jean-Pons-Guillaume Viennet est né à Béziers 1777 et mort à Paris 1868.
Après sa mort en 1868, ses Mémoires furent publiés . Jean-Pons-Guillaume Viennet, homme politique, poète et auteur dramatique français à son actif on retrouve des comédies, des tragédies, fables et des poèmes etc… Il fut élu à l’Académie française en 1830.
FABLES
- Le Jugement de Satan
- La Poule le Renard et le Chasseur
- Le Serpent converti
- Les Trois chevaux à l’hôpital
- La Serpe et le petit Ormeau
- La Poule et l’Alouette
- Les Chiens et le vieux Soldat
- Les Horloges de Charles-Quint
- Le Lion et ses Familiers
- Le Nid d’Hirondelles
- Les Amants et la Fortune
- Les deux Almanachs
- La chute d’un Gland
- Les Épagneuls de Madame
- Les Écoliers émancipés
- Le Marchand de Lunettes
- Le Philosophe et le Journal
- Les aventures d’une Balle
- Le Critique et le Barbet
- Les deux Saules
- Le Dineur et sa Levrette
- La Rose mousseuse
- Une soirée chez la Perruche
- Le Vaisseau en péril
- Les trois Saints
- La Ligne droite
- L’Essieu mal graissé
- La Justice de la fermière
- Le Torrent et la Digue
- Le Voyageur et sa Montre
- Le Premier Larcin
- Les deux Buissons
- L’œuf et la Poule
- Les deux Statues
- La Clémence de l’Aigle
- Le Chien berger et le Mouton
- Le Lérot et la paresse
Préface :
De tous les genres de littérature que j’ai cultivés pendant ma vie, la fable est celui auquel je songeais le moins. Un aimable vieillard, qui se plaisait à rassembler dans son salon les poètes et les littérateurs de son temps, M. Dutramblay, me conseillait, il y a un quart de siècle, d’en essayer. C’était un arrière-petit-neveu de la Fontaine par les femmes, et il s’en était peut-être rapproché davantage par ses apologues. « Vous ne sauriez croire, me disait-il , le plaisir que ce travail procure. Il n’exige pas une grande tension d’esprit. Le début n’est pas loin de la fin. C’est un tout petit drame dont les incidents et les péripéties ne coûtent pas un grand effort d’imagination , et cela plaît aux lecteurs de tous les âges. » Le maître l’a dit : « Les longs ouvrages me font peur; » et les lecteurs d’aujourd’hui en disent autant. On aime les livres qu’on peut quitter et reprendre sans avoir besoin de se rappeler ce qu’on a déjà lu, et sans trop se préoccuper de ce qu’on va lire. Faites des fables, vous m’en remercierez. » J’avais presque envie de lui répondre : « Vous êtes orfèvre, monsieur Josse ; » mais il n’était pas possible de jeter à ce bon vieillard un mot qui pût blesser son extrême bonhomie.
Un autre de nos fabulistes me tenait à peu près le même langage. C’était M. Lebailly, dont les ouvrages ne méritent pas l’oubli dans lequel ils paraissent tomber. Une versification aisée, un rare talent d’observation, une grande simplicité de narration, de la finesse dans les détails, de la variété dans l’ensemble, devaient assurer aux fables de cet excellent homme une longue et honorable durée. J’ose dire, sans blesser aucune réputation vivante, qu’elles sont, après Florian, les plus dignes de passer à la postérité, si toutefois il y a maintenant une postérité pour quelqu’un. M. Lebailly traduisait le monde dans ses apologues sans y mettre beaucoup de malice. il me disait comme M. Dutramblay : « Faites des fables ; » et comme il méditait alors une collection des chefs-d’œuvre de tous les fabulistes morts ou vivants, il me priait bonnement de lui faire deux ou trois chefs-d’œuvre pour les insérer dans son recueil…. (extrait)
Jean-Pons-Guillaume Viennet 1777 – 1868
– Illustration tombe de Viennet : Par Pierre-Yves Beaudouin / Wikimedia Commons